Géraud Soulhiol, Prairie, série Natures Mortes, 2010
Galette de plastique fondu
Melt plastic
17 x 20 cm
unique
Géraud Soulhiol, Prairie, série Natures Mortes, 2010
Les œuvres, dessins ou sculptures de Géraud Soulhiol représentent des portions de territoires, isolés, anachroniques, ou bien encore des pensées, des introspections liées à des situations quotidiennes. La pratique artistique de Géraud Soulhiol, son univers qui mélange dessin, bricolage et cuisine comme autant d’activités ludiques innocentes est fortement lié à son enfance, époque de tous les possibles. Mais qu’on ne s’y trompe pas, même si les œuvres de Géraud Soulhiol semblent naïves et innocentes au premier regard, on entre dans celle-ci comme dans un musée d’une civilisation disparue ou parallèle à notre monde. Ici, on survole les ruines de paysages fantasques et dépeuplés, colonisés et transformés à outrance par la religion, la guerre ou l’industrie, la technologie se substituant à la nature, et le monde animal se transformant en charnier mutant. Géraud Soulhiol, pourtant, n’en fait que le constat, puisque les univers qu’il crée n’existent que dans son imaginaire. Ces répertoires d’hétérotopies se réfèrent à l’innocence nostalgique de l’enfance où faire la guerre est un jeu, des prétextes à la mise en scène, un point de départ narratif qui nous invite à parcourir, du regard, le décor labyrinthique proposé, pour que nous puissions, nous aussi, explorer.
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Géraud Soulhiol works, drawings or sculptures represent portions of isolated and anachronistic territories, or even thoughts and introspections related to everyday situations. The artistic practice of Géraud Soulhiol, his universe that mixes drawing, crafts and cooking as much as innocently playful activities has a strong bond with his childhood, where everything seems possible. But make no mistake, for even if the works of Géraud Soulhiol seem naive and innocent at first glance, one may dive into it as a museum of an extinct or parallel civilization to our world. Here we fly over the ruins of fantastic and depopulated landscapes, colonized and changed by religion, war, or industry. Technology substitutes nature and the animal world transforms into a mutant charnel house. Soulhiol, however, merely adopts an observative stance, for the worlds he creates stem only from his own imagination. These heterotopias refer to the nostalgic innocence of childhood in which war is a game; an excuse to stage, a narrative starting point inviting our gaze to explore his labyrinthic decor.